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Prévention situationnelle

Auteur: 
Cusson, Maurice

 

L'histoire des détournements d'avions depuis les 50 dernières années offre un exemple de prévention situationnelle en action. Les fluctuations des détournements et des ripostes à ces crimes entre 1962 et aujourd'hui se sont succédées en sept étapes (voir Wilkinson 1986 et Clarke et Newman 2006). Première étape, durant les années 60, les autorités de l'aviation civile enregistrent dans le monde un nombre croissant de détournements d'avions. Le point culminant est atteint en 1969 : 70 détournements réussis et 12 tentatives. Les lignes aériennes américaines sont particulièrement frappées : 40 attentats. Deuxième étape, la riposte est internationale mais elle est particulièrement vigoureuse de la part des Américains. La mesure préventive principale prend la forme de fouilles pré-embarquement utilisant des détecteurs de métaux et le filtrage des passagers. Ces contrôles sont rendus obligatoires aux États-Unis en 1973. Troisième étape, on enregistre une forte baisse des détournements d'avions. En effet, durant les cinq années allant de 1968 à 1972, on comptait 147 détournements (réussis ou non). Durant les cinq années suivantes (1973 à 1977), ce chiffre tombe à 32. Par la suite le nombre de détournements oscille autour de 12 par année. Quatrième étape, les contrôles pré-embarquement se relâchent, particulièrement sur les lignes intérieures. Cinquième étape, lors des attentats du 11 septembre 2001, les terroristes d'Al-Qaida embarquent dans les vols domestiques armés de « box cutters », des couteaux utilitaires. À l'aéroport de Boston, dix terroristes passent l'examen du détecteur de métal et les rayons X sans éveiller les soupçons. À Washington, deux pirates de l'air déclenchent l'alarme. Les gardes les fouillent alors mais, curieusement, ils les laissent passer. Sixième étape, la mobilisation gigantesque qui a suivi ces attentats est bien connue. Les mesures de prévention sans doute les plus efficaces sont : le renforcement des contrôles de pré-embarquement; l’installation d'une porte blindée séparant les passagers du cockpit de pilotage, cette porte restant déverrouillée pendant le vol; la formation des agents de sécurité dans les aéroports ; l’utilisation de détecteurs d’explosifs et d’appareils de radioscopie. Septième étape, depuis, aucun autre attentat semblable à ceux du 11 septembre n'a été perpétré. Cependant nous savons que le réseau Al-Qaida dirige ses attaques ailleurs, notamment en Irak.

On entend par prévention situationnelle les modifications des circonstances particulières dans lesquelles des délits pourraient être commis afin qu’ils paraissent difficiles, risqués ou inintéressants pour qui serait tenté de les ­commettre [1].

Comme M. Jourdain faisait de la prose, nous faisons tous de la prévention situationnelle sans le savoir. Nous verrouillons nos portes, évitons les lieux malfamés, installons des systèmes d’alarme et plaçons notre argent à la banque ; nous évitons de laisser des objets de valeur dans notre voiture, de circuler dans les lieux dangereux, d'exhiber notre argent en public. Nous adoptons ces mesures de prudence dans le but de réduire la probabilité ou la gravité de nos victimisations.

Le gros du travail des employés en sécurité privée dont les effectifs sont, en Amérique du Nord, plus nombreux que ceux de la police, est assimilable à de la prévention situationnelle : gardiennage, installation d’alarmes, de détecteurs et de caméras, contrôles d’accès... Les policiers en tenue et les gendarmes peuvent être considérés comme des professionnels de cette forme de prévention quand ils patrouillent, surveillent, empêchent que les altercations ne dégénèrent et conseillent les victimes sur les moyens de se protéger.

La prévention situationnelle part du fait que quand il s'apprête à passer à l'action, le délinquant examine la situation pré-criminelle étant à l'affût de tout ce qui pourrait faciliter ou empêcher l'exécution du délit qu’il projette de commettre. Cet examen lui fait estimer ses chances de réussir son coup sans se faire prendre. S'il constate que la situation devant laquelle il se trouve a été aménagée de manière à rendre les délits trop difficiles, trop risqués ou peu profitables, il renoncera tout simplement. Ainsi les terroristes ne tentent plus de détourner des avions : trop difficile, trop risqué.

La prévention situationnelle s'affirme en rupture avec les solutions préventives et thérapeutiques favorisées traditionnellement en criminologie. Plutôt que de faire porter l’effort sur les prédispositions individuelles à la délinquance, on pèse sur les décisions des délinquants par le biais des situations. L’action est spécifique : elle prend pour cible un type très particulier de délit, par exemple le vol de livres dans une bibliothèque, et consiste à modifier les données du problème qui se pose à celui qui serait tenté de le commettre.

Clarke et ses collaborateurs ont dressé une liste de 25 techniques de prévention situationnelle qui donne une excellente idée de la diversité des moyens susceptibles de faire reculer un délinquant sur le point de passer à l'acte (Clarke et Eck 2003 ; Clarke 2005 et www.popcenter.org). 

25 techniques de prévention situationnelle

Augmenter les difficultés
1. Durcir la cible
2. Contrôler les accès
3. Filtrer les sorties
4. Détourner les délinquants
5. Contrôler les armes et les outils

Augmenter les risques
6. Garder
7. Surveiller
8. Réduire l'anonymat
9. Poster un garant des lieux
10. Embaucher un surveillant

Réduire les gains
11. Dissimuler la cible
12. Enlever la cible
13. Identifier les propriétés
14. Perturber les marchés
15. Priver des gains du crime

Éviter de provoquer
16. Réduire la frustration et le stress
17. Éviter les disputes
18. Réduire les tentations et l'excitation
19. Neutraliser la pression des pairs
20. Décourager l'imitation

Éliminer les excuses
21. Édicter des règles
22. Afficher les instructions
23. Éveiller la conscience
24. Aider à la conformité
25. Contrôler la drogue et l'alcool

Il est possible de proposer une classification plus parcimonieuse qui nous permet de passer de 25 à 8 catégories de mesures situationnelles (Cusson 2007): 

1 / Les surveillances et vérifications. Les situations dans lesquelles des infractions pourraient être commises sont soumises à une observation attentive et à des contrôles. Les contrevenants, sentant que les risques d’être surpris la main dans le sac sont élevés, renonceront – espère-t-on – à leur projet. Les acteurs sociaux qui sont chargés de missions de surveillance sont nombreux : policiers, gardiens mais aussi concierges, pions et vendeurs dans les boutiques. Ils y sont de plus en plus aidés par les systèmes électroniques : caméras, alarmes, détecteurs... Les surveillances et vérifications augmentent les probabilités que les transgressions soient sanctionnées ; elles font savoir que la règle est en vigueur ici et maintenant.
2 / Les protections physiques sont des dispositifs matériels conçus pour faire obstacle aux malfaiteurs et pour mettre les personnes et les biens à l’abri des attaques ou des vols. Pour faire reculer les délinquants devant la difficulté, on leur oppose des portes solides, des clôtures, des murs, des coffres-forts, des antivols...
3 / Les contrôles d’accès et de sortie font en sorte que les gens qui entrent ou sortent d’un site le fassent en conformité avec les règles et procédures en vigueur. On laisse entrer les personnes autorisées et on refoule les intrus, les gens armés, etc. On s’assure que les clients ne sortent pas d’un magasin avec des articles volés. Les systèmes modernes de contrôle d’accès combinent les appareils électroniques, l’informatique et l’intervention humaine.
4 / Les contrôles des moyens et de l’information sont les mesures tendant à limiter l’accessibilité aux armes, substances et outils qui facilitent l’exécution du délit ou le passage à l’acte. Pensons aux lois sur les armes à feu et à celles qui interdisent la vente de l’alcool aux mineurs.
5 / Les détournements sont les mesures par lesquelles on empêche des délinquants potentiels d’entrer en contact avec des victimes ou des cibles. On modifie les trajets des uns ou des autres ; on aménage les horaires pour éviter les contacts prolongés entre les uns et les autres ; on sépare les adversaires. Par exemple, un plan d’urbanisme peut être conçu de manière à créer des cul-de-sac, les cambrioleurs devant faire un effort supplémentaire pour repérer leurs cibles.
6 / Les désintéressements sont les mesures visant à réduire ou annuler les gains espérés par les contrevenants. On évite de circuler les poches pleines d’argent. On marque les pièces des véhicules automobiles pour en empêcher la revente. On efface rapidement les graffitis pour priver leurs auteurs de la satisfaction de revoir leur « œuvre ». Par hypothèse, les délinquants renonceront à leur projet s’ils n’ont pas grand-chose à en tirer ; ils y perdront intérêt.
7/ Les alternatives offrent des solutions de rechange légitimes à l'infraction.  La disponibilité des policiers qui répondent rapidement aux appels des citoyens apparaît dans plusieurs circonstances comme une alternative : plutôt que de recourir à la force pour se débarrasser de l'individu menaçant, le citoyen appelle la police.
8/ La cessation des hostilités vise à rétablir la paix en cas de conflit et réduire les provocations, les offenses ou les frustrations susceptibles de susciter des conflits et de nourrir la colère. Les policiers qui demandent à des noctambules de faire moins de bruit pour respecter le sommeil de leurs voisins pratiquent l'apaisement. Et quand ces mêmes policiers interviennent en pleine bagarre pour s'interposer et empêcher la continuation du combat, ils préviennent une possible ascension aux extrêmes.

Ces mesures visent à infléchir les choix des délinquants potentiels en 1. augmentant leurs risques ; 2. augmentant leurs difficultés ; 3. réduisant leurs bénéfices, 4. offrant une solution de rechange et, 5. en réduisant les provocations et les risques d'escalade.

Le crédit accordé de plus en plus par les criminologues à la prévention situationnelle tient largement aux démonstrations de son efficacité. En effet, elle a gagné ses lettres de noblesse à partir du moment où il est devenu incontestable que certaines modifications des situations précriminelles étaient suivies de réductions significatives du nombre des vols ou des agressions. C'est ainsi que durant les années 1970, Clarke et ses collaborateurs avaient constaté que l'installation de dispositifs antivols sur la colonne de direction des véhicules automobiles était suivie d'importantes diminutions du nombre de vols de véhicules. En 2009, Guerette, fait un bilan systématique des évaluations rigoureuses de mesures de prévention situationnelle publiées en anglais. Il en trouve 206. Parmi celles-ci, 154 (75 %) aboutissent à la conclusion que l'intervention examinée fut efficace ; 24 (12 %) se révélaient inefficaces et, dans 28 autres études (14 %) les résultats restaient ambigus ou non significatifs. Il est vrai que les chercheurs ont tendance à publier des évaluations qui concluent au succès et qu'ils renoncent à publier des autres. Pour autant, le bilan de Guerette fait constater que, dans 154 cas, il fut avéré que des projets de prévention situationnelle bien conçus et correctement mis en oeuvre avaient fait reculer la délinquance prise pour cible.

Les principales techniques de prévention situationnelle évaluées répertoriées par Guerette se distribuent comme suit : 1/ des mesures visant à renforcer la surveillance par des agents de sécurité ou par des policiers : 44 % ; 2/ des mesures d'aide à la surveillance naturelle (par exemple l'éclairage qui améliore la visibilité des lieux exposés) : 28 % ; 3/ les protections physiques : 24 % ; des mesures, comme l'habitude de circuler dans la rue accompagné, qui assurent une meilleure protection des personnes ou des biens : 22 %; les contrôles d'accès : 18 % ; le recours à un garant des lieux, comme un concierge: 8 %.

Guerette et Bower 2009 ont repris le même corpus de 206 évaluations solides pour étudier la question du déplacement et celle de son contraire, la diffusion des bénéfices de la prévention. On sait que le déplacement s'observe quand une activité délinquante prévenue en un lieu donné réapparaît non loin de là, durant un autre moment ou sous une autre forme. Le phénomène inverse que l'on appelle la diffusion des bénéfices se produit quand l'observateur constate que l'activité délinquante n'est pas seulement prévenue dans l'endroit pris pour cible mais aussi dans des secteurs environnants (voir Clarke et Weisburd 1994). Parmi les 206 études évaluatives passées en revue par Guerette et Bower, 102 examinaient les possibilités de déplacement ou de diffusion des bénéfices pour un total de 574 observations (une étude pouvant mesurer plusieurs effets possibles). Dans 26 % de ces 574 observations, les chercheurs constatent des effets de déplacement et, dans 27 % des cas, des effets de diffusion des bénéfices de la mesure préventive. De plus, dans tous les cas où un déplacement est observé, il n'est jamais de 100 %  ce qui laisse toujours un bénéfice net de la mesure préventive (voir aussi Hesseling 1994).

Comment expliquer le phénomène de la diffusion des bénéfices ? Il repose probablement sur l’incertitude dans laquelle sont plongés les délinquants sur l'étendue des risques auxquels ils s'exposent. Ils ignorent la portée d'une mesure comme la surveillance et ils ont tendance à en exagérer l'étendue.

Une série de six propositions théoriques peuvent être déduites des résultats de ces études évaluatives. Elles portent sur le processus de prise de décision des délinquants ; sur les facteurs dont ils tiennent compte et sur la manière dont ils s'adaptent à leur environnement.

1/ Les résultats encourageants de ces nombreuses évaluations jettent le doute sur la conception positiviste du passage à l’acte selon laquelle les criminels seraient puissamment déterminés par l'effet de causes comme la sous-culture, l'impulsivité ou la pauvreté. En effet, si des intervenants parviennent à faire reculer la délinquance simplement en éliminant des occasions, c'est que le penchant au crime n'est pas irrépressible. L’hypothèse du déterminisme des prédispositions criminelles est donc récusée.

2/  Les évaluations dont il a été question un peu plus haut nous apprennent que les voleurs et autres délinquants se retiennent de passer à l'acte quand ils se sentent surveillés ; quand ils se heurtent à des difficultés d'exécution ou quand les bénéfices escomptés leur paraissent insuffisants. Cela pourrait vouloir dire qu'ils sont gouvernés par ce que l'on pourrait appeler une rationalité du moment présent, c'est-à-dire par l'anticipation des conséquences immédiates de l'acte projeté. S'agissant du long terme, c'est un fait que la plupart des délinquants persistants ne prennent pas en compte les conséquences lointaines de leurs délits et aiment croire qu'ils échapperont à la prison. Mais ils ne sont pas insensés au point de se jeter dans la gueule du loup quand le loup y est.

3/ Par sa nature même, la mesure situationnelle est rapprochée du lieu et du moment où se décide le passage à l'acte. On en déduit le principe de la proximité spatio-temporelle : plus l'intervention est rapprochée dans le temps et l'espace de la décision de commettre une infraction, meilleures sont ses chances de la prévenir ou d’en empêcher l'aggravation. La proximité spatio-temporelle de l'intervention est cruciale, parce que c’est au moment même où il se demande s'il passera à l'action qu'il importe d'exercer une influence sur le délinquant.

4/ L'efficacité probante des mesures de protection physique, de contrôle d'accès et des détournements valide négativement le principe de la convergence de Felson (2002) selon qui le délit est rendus possible par la rencontre dans le temps et dans l'espace d'un délinquant motivé et d'une cible intéressante en l'absence de gardien.

5/ Le fait que les cas de déplacements avérés n'apparaissent que dans le quart des observations scientifiques réfute l'idée reçue selon laquelle les occasions seraient innombrables et également distribuées dans l'espace physique et social. En effet si elles l’étaient, le déplacement serait monnaie courante et il ne serait pas loin de 100 %. Car les délinquants confrontés à un dispositif situationnel aurait beau jeu d'aller sévir ailleurs. Pourquoi le déplacement n'est ni très courant ni jamais total?  Parce que, quand les occasions sont bloquées en un lieu donné, il ne sera pas facile pour les délinquants d’en trouver d'autres. Qui plus est, les occasions criminelles très intéressantes sont non seulement inégalement réparties, mais aussi rares. Tout simplement, parce que les gens s’efforcent de bien protéger leurs biens les plus précieux en ayant recours à des portes solides, à des coffres-forts, des systèmes d'alarme et à d’autres dispositifs situationnels qui raréfient les aubaines criminelles.

6/ En dernière analyse, les succès de la prévention situationnelle apportent la preuve que les délinquants s'adaptent aux situations qu'ils rencontrent : aux occasions, aux difficultés, aux risques. Ils choisissent la ligne d'action qui leur permet de réaliser un gain immédiat ou de résoudre un problème. Par exemple, les sondages internationaux de victimisation établissent que plus les gens laissent souvent leur appartement inoccupé pendant la journée, plus ils s'exposent à être cambriolés (Killias 2001: 305) : les cambrioleurs se sont adaptés une évolution sociale qui conduit les hommes et les femmes à quitter leur domicile pour aller travailler en s'introduisant dans les logements durant le jour. L'art de la prévention devient l'art de reconfigurer les situations de manière à canaliser l'adaptation des délinquants dans le sens du renoncement au passage à l'acte.

[1]  La définition proposée par Clarke (1992, 1997, 2005) est la suivante : “ La prévention situationnelle désigne les mesures de réduction des occasions qui sont : 1 / dirigées vers des types très particuliers de délits ; 2 / consistent en des modifications des circonstances immédiates du délit systématiques et permanentes ; et 3 / visent à rendre les délits plus difficiles, plus risqués, moins gratifiants et moins excusables pour bon nombre de délinquants. ”

Juin 2010

Lien internet
www.cops.usdoj.gov

Références

  • Clarke, R. V. (dir.) (1992).  Situational Crime Prevention. Successful Case Studies. New York: Harrow and Heston.
  • Clarke, R. V. (dir.) (1997).  Situational Crime Prevention. Successful Case Studies, 2nd edition. Guilderland, New York: Harrow and Heston.
  • Clarke, R. V. (2005).  Seven misconceptions of situational crime prevention.  In Tilley, N. dir. 2005. Handbook of Crime Prevention and Community Safety. Cullompton, Devon : Willan.
  • Clarke, R. ; Eck, J., 2003. Become a Problem-Solving Crime Analyst. Londres: Jill Dando Institute of  Crime Science.
  • Clarke, R. V.; Newman, G. R.  (2006). Outsmarting the Terrorists. Westport Connecticut: Praeger Security International.
  • Clarke, R. V.; Weisburd, D. (1994). "Diffusion of Crime Control Benefits: Observations on the Reverse of Displacement", In R.V. Clarke (ed), Crime Prevention Studies, vol. 2, New York, Willow Tree Press, 165-184.
  • Cusson, M., (2002). Prévenir la délinquance: les méthodes efficaces, Paris : Presses Universitaires de France (2e édition : 2009).
  • Cusson, M. (2007). La prévention : les principes et la prévention policière. Cusson, M.; Dupont, B.; Lemieux, F. (Dir.). Traité de sécurité intérieure. Montréal : Hurtubise HMH (réédition aux Presses de polytechniques et universitaires romandes, 2008).
  • Felson, M. 1998. Crime and Everyday Life, 2nd edition.  Thousand Oaks, California : Pine Forge Press. (third ed.: 2002).
  • Guerette, R. T. (2009). The Pull, Push, and Expansion of Situational Crime Prevention Evaluation: an Appraisal of Thirty-Seven Years of Research. In Knutsson, J. ; Tilley, N. Evaluating Crime Reduction Initiatives, Crime Prevention Studies, Vol. 24, p.29-58.
  • Guerette, R. T; Bower, K. J.  (2009). Assessing the extent of crime displacement and diffusion of benefits: a review of situational crime prevention evaluations. Criminology, vol 47, n. 4, p. 1331-1368.
  • Hesseling, R. B. P. (1994).  Displacement: A Review of the Empirical Literature. in Clarke, R.V. (ed) Crime Prevention Studies. vol. 3.  Monsey N.Y.:  Criminal Justice Press.
  • Killias, M. (2001). Précis de criminologie. Deuxième édition. Berne. Staempfli.
  • Scott, M. S. 2001.  Robbery at to Automated Teller Machines. Problem-Oriented Guides for Police.  Washington, DC: US Department of Justice. Office of Community Oriented Policing Services. www.cops.usdoj.gov.
  • Wilkinson, P. (1986). Terrorism and the Liberal State. Londres: Macmillan.
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